Ambassadeurs santé mentale auprès des jeunes
Idées clés
Domaine d'action
- La médiation en santé
Durée du soutien
2019 - 2022
Lieux
6 départements :
Rhône, Isère, Puy-de-Dôme, Loire,
Seine-Saint-Denis, Paris
- 1er Service Civique sur la prévention en santé mentale
- 26 jeunes ambassadeurs en 2021-2022
- 3000 jeunes bénéficiaires des actions
- 35 structures destinataires des intervention
- 100 professionnels sensibilisés grâce aux ambassadeurs
Les bénéficiaires
Plus d’un jeune sur deux a déjà connu des difficultés de santé mentale. D’après les statistiques, près de 12,5 % des jeunes sont en souffrance psychique, 10 % déclarent avoir eu des pensées ou projets suicidaires et près d’un étudiant sur cinq a une très faible estime de soi.
La situation de ces jeunes en souffrance est souvent marquée par l’isolement, une perte de capacité à entreprendre, à garder un emploi et une rupture des liens familiaux et sociaux. Conjugués à la stigmatisation des problématiques de santé mentale, ces facteurs peuvent être source d’exclusion sociale. Pourtant, seuls 9% des filles et 5% des garçons déclarent avoir consulté un psychologue ou un psychiatre. La plupart se tourne d’abord vers l’entourage avant de faire appel à un professionnel de santé.
Constatant un manque de connaissance de la population générale sur la santé mentale et le maintien d’idées reçues contribuant à la stigmatisation les personnes en souffrance psychique, l’Institut régional Jean Bergeret, établissement de la Fondation ARHM, en partenariat avec l’association Unis-Cité, a créé le programme « Ambassadeurs santé mentale auprès des jeunes ». Il vise à répondre à un besoin non satisfait par une approche innovante, le « pair à pair », qui consiste à mobiliser des jeunes pour parler aux jeunes.
Le projet
Le projet Ambassadeurs en santé mentale s’appuie sur des jeunes en Service Civique pour faire de la prévention et, le cas échéant, orienter les jeunes en souffrance vers les personnes et lieux ressources. Ce faisant, il permet de renforcer l’accès aux structures de prévention et de soins, de décloisonner les secteurs éducatif, social et sanitaire, et de lutter contre la stigmatisation en matière de santé mentale. Destiné aux jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap), sans condition de diplôme, le Service Civique permet d’effectuer une mission en faveur de la collectivité, contribuant au renforcement du lien social. Il offre aux jeunes une opportunité d’engagement, grâce à laquelle ils peuvent gagner en confiance en eux, en compétence, et prendre le temps de réfléchir à leur propre avenir.
Dans le cadre du projet, les jeunes volontaires en Service Civique, appelés « ambassadeurs », sont d’abord formés et accompagnés par des professionnels de santé et des pair-aidants (anciens patients ayant souffert de maladie psychique et formés à ce rôle). Ils apprennent notamment à reconnaître les symptômes des problèmes de santé mentale et les situations de crise, à offrir une aide initiale, à écouter et répondre de manière pertinente, à orienter vers une aide professionnelle adéquate. Ils sont également préparés à l’animation en éducation pour la santé, dans le but de pouvoir guider une démarche participative avec les jeunes ciblés par le programme. Une fois formés, les ambassadeurs interviennent dans différentes structures : collèges, lycées, centres d’apprentissage, universités, missions locales, foyers de jeunes travailleurs, centres d’hébergement et de réinsertion sociale, instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques, associations… Leurs interventions peuvent prendre des formes diverses : ciné-débat, petit déjeuner santé, forum santé, animation de groupes d’échange et de discussion, animation d’ateliers autour d’un support (exposition, vidéos…).
Cette forme d’éducation par les pairs est une approche qui a fait ses preuves. Elle repose sur le constat que l’influence des pairs a plus d’impact que d’autres sources, particulièrement dans la période de l’adolescence. Complémentaire des actions de prévention « traditionnelles », elle permet par ailleurs d’adopter une démarche participative dès la conception du projet en impliquant à la fois des jeunes (les ambassadeurs en Service Civique et les pair-aidants) et des adultes.
Le projet de la Fondation ARHM a bénéficié d’un accompagnement à l’évaluation d’impact social par l’Agence Phare, encouragé et soutenu par la Fondation MNH. Découvrez les conclusions du rapport et l’infographie.
Le projet « Ambassadeurs Santé Mentale auprès des jeunes » répond à un besoin non satisfait, la santé mentale, par une approche, le « pair à pair », ayant montré son efficacité.
La structure
La Fondation ARHM (Action et Recherche Handicap et santé Mentale) a pour but de poursuivre toute action sanitaire, sociale et médico-sociale dans les domaines de la santé mentale, du handicap psychique, mental et/ou physique, de l’autisme et des addictions. Elle gère notamment un ensemble de structures prenant en charge plus de 16 000 personnes malades ou handicapées. Parmi elles, l’Institut régional Jean Bergeret dispense des formations et mène des actions de prévention et de promotion dans le champ de la santé en général et plus particulièrement de la santé mentale.
L’association Unis-Cité, partenaire du projet, est pionnière du Service Civique en France, elle encadre 10 000 jeunes en Service Civique qui s’engagent au moins six mois à temps plein.
Ce qui nous a convaincus
- Un projet innovant de prévention en santé mentale pensé par les jeunes et pour les jeunes via le dispositif de Service Civique, créateur de lien social.
- Une stratégie complémentaire de prévention basée sur une approche de “pair à pair” visant prioritairement les jeunes les plus fragiles du territoire.